Pour préparer un rhum arrangé, on préfère sélectionner un rhum blanc car la macération altère le goût de ce spiritueux. Du côté des alcools des Antilles, le rhum agricole, à 50° s'adapte très bien. Du côté de La Réunion, on se tourne plutôt vers le rhum traditionnel, à 49°.
Il faut maintenant choisir les ingrédients qui vont le transformer. Là, tout ou presque est possible : fruits (agrumes, ananas, banane, poire, letchi…), épices (vanille, cannelle, gingembre, piment, anis étoilé…), café… Il est tout à fait possible de faire macérer plusieurs ingrédients à la fois pour obtenir un mélange de parfums. On peut aussi préférer se concentrer sur un seul produit. Plongé dans l'alcool, il laissera s'exprimer tout son arôme. Le dernier élément indispensable de cette préparation est le sucre. La quantité à ajouter dépend du goût de chacun mais aussi des produits mis à macérer.
L'étape la plus importante pour passer du rhum au rhum arrangé est bien sûr, la macération. Le mélange de spiritueux et autres produits placés de préférence dans une bouteille en verre est mis à reposer. À La Réunion, il est généralement conservé loin de la lumière.
Ensuite, il faut patienter. Si le rhum arrangé se compose d'agrumes, au bout de deux semaines, il y a de grandes chances pour que le processus soit terminé. Au-delà, ces fruits risquent de rendre le goût de l'alcool amer. Il faut donc les retirer de la bouteille. En revanche, moins les autres fruits sont perturbés et plus l'alcool aura du goût.
Pour les épices en revanche, il existe des différences. La vanille par exemple demande plus de temps pour macérer que le piment. Mais en général, après trois mois de repos, on dispose d'un rhum nouveau prêt à être consommé. Rien n'interdit de le goûter avant et après pour s'en assurer.